Femmes influentes dans le monde héllénistique et à Rome

Culture
Reines, impératrices, mères ou sœurs de dirigeants : entre l’Égypte de Cléopâtre et la Rome de Néron, elles ont toutes participé aux jeux politiques. Ce livre donne des clés pour comprendre le rôle des femmes influentes et la relation qu’elles entretenaient avec le pouvoir dans les mondes antiques.
Alors que la question des Gender Studies est fréquemment abordée sous l’angle anthropologique, principalement dans le monde anglo-saxon, elle est ici résolument tournée vers l’histoire, la littérature et les institutions. Fondé sur la pratique de la comparaison, l’ouvrage analyse les relations entre les femmes des classes dirigeantes et les structures institutionnelles et politiques des deux principales sociétés antiques, en soulignant les divergences entre Grecs et Romains vis-à-vis de ces relations ; le titre en forme de périphrase, "Femmes influentes", révèle les difficultés terminologiques d’une telle analyse.

Les sources littéraires, grecques et latines, ainsi que les monnaies et les inscriptions, sont exploitées pour comprendre la façon dont les femmes ont exercé un pouvoir tantôt indirect tantôt direct, dans des domaines variés : clientèles et relations diplomatiques, patrimoine, stratégies familiales.

Les synthèses des deux chapitres qui structurent le livre mettent en évidence un certain nombre de problématiques transversales, qui peuvent stimuler de nouvelles études, y compris en dehors des périodes et des sphères géographiques envisagées ici. En effet, cette approche polyphonique sur les femmes influentes ouvre de nouvelles voies à la réflexion, sur le temps long, jusqu’à aujourd’hui : les femmes influentes de l’Antiquité – tout comme les femmes influentes contemporaines – conduisent à s’interroger sur la frontière entre sphère privée et sphère publique et sur les modalités spécifiques des actions publiques féminines.
Publié le 23 novembre 2016
Mis à jour le 26 février 2018