La rentrée CitizenCampus
Comment permettre aux citoyens de réellement participer aux débats sur les enjeux de la recherche ? Comment leur donner les clés pour poser les questions qui pèseront sur les décisions politiques ? Telles sont les ambitions du parcours CitizenCampus mis en place en 2018 par l'Université Grenoble Alpes et avec le soutien de l'IDEX, pour tous les étudiants du site.
Une opportunité unique
Cette année, 21 étudiants se lancent dans l'aventure. Ils ont été accueillis lors de la première session, par Joris Benelle directeur général des services de l'Université Grenoble Alpes.
Après avoir souligné que CitizenCampus, par sa pluridisciplinarité et sa pédagogie innovante, est un reflet de l'ambition de l'Université intégrée qui verra le jour en janvier prochain, il les a félicités pour leur engagement dans ce programme de formation unique. Il les a également encouragés tout au long des débats à croiser leurs regards, afin de profiter de la richesse de leurs compétences, de leurs parcours et de leurs cultures. "CitizenCampus est une expérience sur laquelle vous pouvez capitaliser, humainement et professionnellement" a-t-il insisté.
Un cadre privilégié pour le débat
Avant de débuter les échanges et discussions avec les intervenants et grands témoins qui se succéderont au fil des sessions, les objectifs du programme, mais aussi ses règles de fonctionnement ont été rappelés par Isabelle Forge-Allegret, porteuse du projet, Marguerite Pometko, cheffe de projet et Capucine Mezeix, facilitatrice.
Liberté de parole, écoute active, critiques constructives, argumentations soignées… doivent être garanties pour permettre à chacun de pouvoir exprimer ses opinions et ses idées dans le respect et la bienveillance de tous les membres du groupe.
C'est parti !
Les étudiants ont ensuite rapidement été plongés dans le vif du sujet avec l'introduction de l'économiste Pierre-Benoît Joly, directeur de l’Institut Francilien Recherche, Innovation, Société (IFRIS), spécialiste de la sociologie de l'innovation. Son intervention sur " Les rapports sciences/ société au prisme du régime des promesses technoscientifiques et de ses problèmes" a suscité de nombreuses questions laissant la discussion se prolonger durant le déjeuner.
L'après-midi, c'est avec Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche de 2012 à 2014, députée honoraire de l’Isère, que les étudiants ont eu la chance de pouvoir discuter.
Le rythme est soutenu, les formats de travaux alternent rapidement : témoignages, conférences, tables-rondes, discussions, réflexions en petit groupes et en plénière, expériences, jeux, mais aussi visites puisque cette session d'intégration ouvre aux étudiants les portes de la pépinière d'entreprises Biopolis et du laboratoire de recherche CEA-LETI.
Une alchimie qui a pris tout de suite
Tous viennent de filières différentes et aucun ne se connaissait avant leurs rencontres lors de de cette session d’intégration. Pourtant, les discussions et les débats se sont installés très rapidement entre eux et la dynamique de groupe était en place dès la fin de la première journée donnant même naissance à un groupe Facebook. Cette première session ne les aura pas épargnés :"Les groupes ont été brassés tout le temps, nous obligeant à débattre à chaque fois avec des personnes différentes" raconte une étudiante. Mais acceptant de jouer le jeu, ils ont vite appris à se connaître, surpris, de leurs propres aveux, par la facilité de dialogue et la qualité des échanges. Et de conclure : "On n'a pas vu le temps passer. C'était vraiment une bonne rentrée !"
Prochaine session
Après cette session d'intégration sur trois jours, les étudiants CitizenCampus se retrouveront les 4 et 5 octobre 2019, pour la Session 2 consacrée à la gouvernance du progrès.Mis à jour le27 avril 2022