Inauguré en septembre 2015, le Centre spatial universitaire de Grenoble s'apprête à accueillir une cinquantaine d'étudiants pour sa deuxième rentrée. Tandis que le projet de nanosatellite ATISE initié l'année dernière se poursuit, un second projet baptisé NANOBOB démarre dès octobre 2016.
Le Centre spatial universitaire de Grenoble (CSUG) est spécialisé dans la conception de nanosatellites. Il accueille des étudiants de l'Université Grenoble Alpes et de Grenoble INP, issus de cursus et de niveaux très divers : optique, mécanique, électronique, physique, management, communication ; techniciens, licences, masters ou ingénieurs... 7 laboratoires sont impliqués dans les projets du CSUG. L'ensemble de ces acteurs développe avec les étudiants une pédagogie innovante basée sur l'interdisciplinarité.
L'année dernière cinquante étudiants ont commencé à travailler sur la conception d'un nanosatellite (quelques kilos) destiné à étudier les aurores boréales. Ce projet nommé ATISE est mené en collaboration avec le centre spatial universitaire de Toulouse. Ces derniers réalisent la plateforme et les instruments de vol tandis que les étudiants grenoblois sont chargés de l'instrumentation centrale du nanosatellite. Le lancement du satellite est prévu en 2020
Pour cette nouvelle rentrée, une cinquantaine d'étudiants sont à nouveau attendus pour poursuivre ce projet. D'autres les rejoignent dès octobre 2016 pour le lancement d'un second programme : NANOBOB. Il s'agit cette fois de développer un satellite de communication «quantique» capable de produire des données cryptées inviolables et de sécuriser ainsi les transmissions. Les enjeux de ce domaine scientifique sont considérables tant sur le plan économique que stratégique. Le projet NANOBOB débute par une phase d'étude préliminaire et de faisabilité. Le satellite sera entièrement construit par le CSUG, en collaboration avec l'IQOQI de Vienne (Autriche). Le lancement est également prévu en 2020.
Le coût de tels nanosatellites est estimé à 2 ou 3 millions d'euros. Le CSUG est financé par les universités et l'État, mais il travaille également en étroite collaboration avec des mécènes industriels des nanotechnologies, tels qu'Air Liquide Advanced Technologies, E2V et tout récemment STMicroelectronics.
Publié le6 octobre 2016 Mis à jour le8 février 2017
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