Un projet transdisciplinaire mené par des étudiants en licence sciences humaines appliquées

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Les étudiants impliqués dans le projet © Promising
Les étudiants impliqués dans le projet © Promising
Des étudiants en Licence 3 à l’UFR "Arts et sciences humaines" de l'Université Grenoble Alpes interrogent la mémoire des Jeux olympiques de Grenoble 1968 au travers des manifestations et discours de commémoration dans le cadre d’un atelier pluridisciplinaire innovant.
Trente étudiants, encadrés par leur équipe enseignante et en réponse à une demande de la Ville de Grenoble au LabEx ITEM (Innovation et Territoires de Montagne), analysent et enquêtent sur les enjeux de la commémoration des 50 ans des JO de Grenoble.

De la transdisciplinarité à la transversalité des disciplines

L’intérêt du projet réside dans la transversalité entre les matières universitaires étudiées dans les deux premières années de la licence "Sciences humaines appliquées". Il entre directement dans les priorités du LabEx ITEM qui favorise les approches transdisciplinaires en sciences humaines et sociales, tant dans la recherche que dans la formation. Le dispositif pédagogique intègre une démarche originale de gestion de projet, basée sur le design thinking, et conjugue des regards croisées : philosophie, géographie, sociologie, histoire ancienne et contemporaine. Les étudiants sont également encadrés par Bruno Poyard, spécialisé en design de communication et formé aux méthodes de créativité par Promising.

5 approches pour interroger la mémoire des JO de Grenoble

Leur travail a donné lieu à un premier rendu en décembre 2017 en présence de Pierre Mériaux, élu de la ville de Grenoble, délégué tourisme et montagne, commanditaire de l’étude.



Les étudiants ont travaillé sur 5 axes :
  • Une géographie de la commémoration : quels lieux valoriser et pourquoi en délaisser ?
  • Approche philosophique par l’analyse des discours sur la commémoration : comment les discours sur le souvenir de cet événement orientent la perception et influencent les différents acteurs.
  • Revisiter la mémoire de la construction des différents sites olympiques sous le prisme de la mixité sociale.
  • La place du citoyen dans une commémoration portée par les institutionnels.
  • La commémoration pour entretenir un "mythe" de Grenoble.

Elle revient

Pour finir, les étudiants ont réalisé un webdocumentaire pour valoriser leurs travaux d’enquête et leurs résultats.

"Cette fois, qui donc vient troubler mon repos ? Depuis mon premier embrasement en 1968 et mon extinction quelques jours plus tard, 50 ans ont passé. Je n’ai pas pris une ride. Pourtant, à en croire la Ville de Grenoble, ce sont surtout les valeurs olympiques qui sont restées intactes. Vous auriez dû voir, lors de mon rallumage en 2018, les jeux de lumière, feux d’artifices et musique à vous tirer la larme à l’œil. L’anneau de vitesse était recouvert de plusieurs milliers de personnes, comme au bon vieux temps. [...]"



Publié le28 mai 2018
Mis à jour le4 décembre 2018