La revue spécialisée Geochemical Perspectives, qui paraît deux fois par an, a consacré son numéro d’avril aux ressources minérales globales. Rédigé par six experts, dont Nicholas Arndt, enseignant chercheur à l’Institut des sciences de la Terre de l’Université Grenoble Alpes, ce numéro fait le point sur l’avenir des ressources minérales et autres matières premières, et sur les idées reçues quant à leur épuisement.
Certains scientifiques et journalistes, et de nombreux membres du grand public, ont été amenés à croire que le monde est en train d'épuiser les ressources en minéraux sur lesquels il repose. Les défenseurs de la notion de "peak metal" ont prédit depuis des décennies que l'augmentation de la consommation conduira à l’épuisement des ressources minérales. Pourtant, malgré l'augmentation de la production et la consommation, l'offre de minéraux a continué à répondre aux besoins de l’industrie et de la société et la durée de vie des réserves demeure stable par rapport aux 40 dernières années.
Dans ce volume, Nicholas Arndt et ses collègues examinent les raisons de ce paradoxe grâce à leurs expériences et expertises sur le plan académique et industriel du secteur minier.
Beaucoup d’idées fausses proviennent d’estimations erronées de la quantité des ressources minérales mondiales dues à un manque de compréhension entre "réserves" et "ressources". Certains auteurs utilisent "réserves", pour désigner la quantité de métal dont on a prouvé l'existence et qui est économiquement exploitable à l’heure actuelle, pour prévoir la pénurie imminente. Les "ressources" concernent la quantité de minéraux accessibles en surface à quelques kilomètres de la croûte et qui sont beaucoup plus importantes.
Au cours des 150 dernières années, une amélioration des technologies, les économies d’échelle et l’efficience ont contribué à réduire les coûts et ont permis l'exploitation de minerais contenant des concentrations plus faibles de métaux. Le résultat est que le prix de la plupart des métaux a diminué plus ou moins en parallèle avec l’augmentation de la production, un deuxième paradoxe qui souvent n’est pas bien compris.
À l’aide du cuivre, comme exemple principal, les auteurs résument les dernières recherches sur les gisements et les activités de l’industrie minière.
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