Le 1er avril 2019 dans toute la France s'est tenue la Nuit de l’antimatière, une grande soirée festive portée au niveau national par la Société Française de Physique, le CNRS et le CEA. Une dizaine de sites interconnectés participaient à cet événement dont Grenoble. L’Université Grenoble Alpes et le LABEX ENIGMASS ont organisé la soirée grenobloise dans l’amphithéâtre Louis Weil sur le campus de Saint-Martin-d’Hères devant plus de 500 personnes. En amont de cette soirée, tout au long du mois de mars, une vingtaine de lycées de l’Académie de Grenoble ont pu bénéficier d’une leçon expérimentale sur l’antimatière proposée par des professeurs de l’Université Grenoble Alpes.
Dans le cadre de la Nuit de l’antimatière, 19 lycées de l’Académie de Grenoble se sont portés volontaires pour bénéficier d’une leçon expérimentale sur l’antimatière dispensée devant des classes de première ou de terminale S par trois professeurs de physique de l’Université Grenoble Alpes : Johan Collot, Benoît Clément et Christophe Furget. Cette opération unique en France a permis de toucher des lycéens et leurs professeurs bien au-delà des grandes métropoles, réduisant ainsi l'isolement des périphéries.
Dans la première partie de cette leçon, il était proposé de découvrir expérimentalement la détection de positrons émis par une source de sodium radioactif. Cette source de faible activité transportable sans autorisation particulière étant manipulé par un intervenant habilité à le faire. Dans une deuxième partie, l'enseignant-chercheur a donné un cours dans un langage adapté aux programmes de première S ou de terminale S (selon la classe) sur la radioactivité bêta plus et la relativité (annihilation d'un électron et d'un positron en énergie). Enfin, l'intervenant a évoqué les recherches en cours sur l'antimatière et l'usage qu'il est fait des émetteurs de positrons pour la médecine (caméra à émission de positrons).
Qu’est-ce que l’antimatière ?
La première antiparticule - le positron - a été observée en 1932 par Carl David Anderson aux États-Unis. En 1934, en France, Frédéric et Irène Joliot-Curie annonçaient qu'ils avaient fabriqué un atome radioactif artificiel émetteur d'un positron. On sait depuis les travaux théoriques de Paul Dirac, commencés en 1928 s'agissant de l'électron et de son antiparticule le positron, puis généralisés au cours du XXᵉ siècle, que chaque particule possède une antiparticule et que la matière formée d'atomes devrait en principe exister pareillement sous la forme d'antimatière formée d'antiatomes. La production d'antiatomes d'hydrogène est d'ailleurs maîtrisée au CERN depuis 1995. Mais à ce jour personne n'a jamais pu observer d'antiatomes naturels dans l'Univers. Cela constitue l'une des plus grandes énigmes de la physique contemporaine. De nos jours, les positrons émis par du glucose marqué au fluor 18 sont utilisés dans le dépistage du cancer et l 'étude des maladies de Parkinson et d’Alzheimer. Plus d'un demi-million d'examens de la sorte sont réalisés dans les hôpitaux français chaque année.
La nuit de l’antimatière en France
La Société Française de Physique (SFP), le CNRS et le CEA organisent conjointement la Nuit de l'Antimatière qui se tiendra le lundi 1er avril 2019 dans plusieurs villes de France : Annecy, Bordeaux, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Dunkerque, Genève, Grenoble, Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Orléans, Paris, Poitiers Strasbourg, Toulouse. Cette soirée festive a pour but d'informer le grand public et le public scolaire sur tous les aspects de l'antimatière, qui est à la fois l'objet de nombreuses recherches et source de beaucoup d'applications y compris dans la vie de tous les jours. Cet événement s'inscrit dans le cadre des 80 ans du CNRS !
La Nuit de l'Antimatière sera diffusée par webcast et "Facebook Live".
1. Conférence sur l'antimatière donnée par Michael Doser du CERN, également porte-parole de l'expérience AEGIS.
2. et 3. Multiplex avec les 10 villes participantes : quizz, visites de sites, projection de films.
4. Remise du prix de la BD sur l'antimatière à 4 lycéens du Lycée Champollion de Grenoble par Marie-Christine Bordeaux Vice-présidente en charge de la Culture et de la culture scientifique à l'UGA.
5. Performance dansée par le groupe Hip-Hop Nextape.
6. Photo de groupe avec Johann Collot enseignant-chercheur coordinateur de l'événement à l'UGA, Michael Doser, Marie-Christine Bordeaux, les danseurs du groupe Nextape, le Direction de l'audiovisuel et la Direction de la Culture et de la culture scientifique de l'UGA.
— Université Grenoble Alpes (@UGrenobleAlpes) 1 avril 2019
Lycées participants
Annemasse - Lycée Jean Monnet
Annonay - Lycée Boissy d'Anglas
Argonay - Lycée Lachenal
Grenoble - Lycée international, Les Eaux-Claires, Champollion, CLEPT de la Villeneuve
La Ravoire - Lycée du Granier
La Tour du Pin - Lycée Élie Cartan
Nyons - Lycée Roumanille
Pont de Chéruy - Lycée la Pléiade
Romans sur Isère - Lycée du Dauphiné
Rumilly - Lycée de l'Albanais
Saint-Julien en Genevois - Lycée Mme de Staël
Saint-Martin d'Hères - Lycée Pablo Neruda
Vienne - Lycée Ella Fitzgerald
Villard-Bonnot - Lycée Marie Reynoard
Voiron - Lycées Notre Dame des victoires et Édouard Herriot
Localisation
Amphi Weil - Place Centrale
Domaine universitaire Saint-Martin-d'Hères-Gières
Tram B ou C, arrêt "Gabriel Fauré"
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