Le diagnostic de la pathologie à Coronavirus étant essentiellement biologique, les internes en biologie médicale de la Faculté de pharmacie et du CHU Grenoble Alpes ont été eux-aussi en première ligne dans la crise sanitaire actuelle.
Avant que le confinement ne soit décrété, la stratégie de lutte contre le Coronavirus consistait à tester tous les cas symptomatiques ou douteux et à isoler les personnes positives pour une durée de 14 jours afin d’essayer de contenir la propagation du virus. Durant ce 2e stade de l’épidémie qui a débuté le 28 février 2020, les patients symptomatiques avaient alors pour consigne d'appeler le 15 qui les orientait ensuite, selon les cas, vers un infectiologue qui jugeait si un prélèvement était nécessaire.
"Au départ, le service d'infectiologie du CHUGA se chargeait de prendre les rendez-vous et de réaliser lui-même les prélèvements, mais rapidement ils se sont trouvés submergés et ont demandé aux internes en biologie médicale de prendre en charge les prélèvements", précise Joris Voisin, responsable des internes de biologie.
Mobilisés au centre de prélèvement temporaire du CHUGA
Pour faire face à l’afflux de patients, un centre de prélèvement a donc été très rapidement installé au sein de l'Institut de Biologie du CHU Grenoble Alpes où une quinzaine d’internes se sont relayés pour assurer les prélèvements par écouvillonnage naso-sinusien des cas symptomatiques non graves préalablement régulés par le 15 et les infectiologues.
Pendant dix jours, du 10 au 19 mars 2020, chaque interne en biologie médicale a ainsi reçu entre 25 et 30 personnes par demi-journée dans le centre de l'Institut de Biologie. Autant de prélèvements nécessaires pour la réalisation des tests par PCR qui permettent de poser le diagnostic du Covid-19. Dans ce cadre, les internes ont également assuré de brèves consultations pendant lesquelles ils ont réalisé un questionnaire et vérifié l'absence de critères de gravité par la prise de température et saturation.
Bien qu’équipés de blouses, sur-blouses, gants, lunettes et masques FFP2, les internes en biologie médicale ont été durant cette période en première ligne dans la lutte contre le Covid-19. "Malgré des mesures de protection très strictes, nous avons eu à déplorer un cas probable de contamination puisque qu'un des internes a déclaré chez-lui des symptômes quelques jours après ces prélèvements", déclare Joris Voisin.
Internes en biologie médicale devant un poste PCR et lors de l'enregistrement des prélèvements Covid.
Dépistage du personnel du CHU et soutien au secteur de virologie
Après le passage au stade 3 de l'épidémie et une fois les mesures de confinement ordonnées, le centre de prélèvement pour les cas symptomatiques de la population générale a fermé. Les internes en biologie médicale ont alors été sollicités par la médecine du travail du CHU pour effectuer les entretiens précédents les dépistages du personnel symptomatique.
Durant ces entrevues qui ont débuté le 30 mars 2020 et qui se poursuivent encore mais à un rythme moins soutenu, les internes réalisent un questionnaire clinique et mènent une enquête environnementale du sujet pour évaluer le risque de contamination. Le patient est ensuite orienté vers le personnel infirmier qui le prélève. A ce jour, environ 750 personnels du CHU ont ainsi pu être dépistés.
Entretien d’un personnel du CHUGA par un interne en biologie médicale avant prélèvement en médecine du travail.
Les internes en biologie médicale ont également apporté leur soutien au secteur de virologie, largement sollicité lui-aussi, que ce soit pour l'enregistrement des nombreux prélèvements ou encore en déchargeant le personnel de tâches annexes. Certains d’entre eux ont aussi pris en charge les PCR grippe, qui continuaient à être demandés par les services, pour soulager les techniciens et les biologistes de virologie.
"Réactifs et volontaires, ils ont aussi su se montrer disponibles à côté de leurs co-internes cliniciens en proposant leur aide à destination des secteurs en difficulté", se félicite Joris Voisin qui rappelle que le dépistage sera sans aucun doute au cœur des mesures stratégiques de déconfinement.
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