Newsroom

Lutter contre la précarité menstruelle des étudiantes

Il n’existe pas de chiffre officiel quant à la dépense exacte des femmes inhérente aux règles. Cependant plusieurs études estiment, qu’au cours de sa vie, une femme débourse entre 1500 et 2000 € en protections hygiéniques (une donnée qui exclut d'autres dépenses comme les anti-douleurs par exemple). Un coût difficile à assumer pour les plus précaires, dont font partie beaucoup d'étudiantes.

Dans une étude nationale réalisée par l’IFOP en mars 2019 sur l’hygiène et la précarité, 8% des femmes déclarent ne pas toujours disposer de suffisamment de protections hygiéniques par manque d’argent et 10 % renoncent à changer de protections aussi souvent que nécessaire, encore une fois par manque de moyens.
L'enquête met également en évidence que le manque de protections périodiques a des impacts sur la vie sociale, amenant par exemple certaines jeunes femmes à renoncer à aller en cours.

Un projet proposé par les étudiants

L’Université Grenoble Alpes fait partie des premières universités à déployer un tel dispositif permettant de lutter contre la précarité menstruelle dont sont victimes certaines étudiantes.

Ce sont les étudiants qui ont été à l’initiative du projet en le proposant au budget participatif étudiant au printemps dernier. Il avait alors remporté la première place suite au vote des étudiants avec 16,2 % des voix.

Le dispositif a été mis en place dès la rentrée 2019, permettant aux étudiantes de trouver, en libre accès, serviettes et tampons 100% bio, dans les toilettes des deux bibliothèques universitaires, des bâtiments Pierre-Mendès-France et Stendhal et bientôt du DLST.