L’État prend en charge la totalité des coûts suite aux dégradations subies par l’UGA pendant les mouvements étudiants du printemps (loi ORE), dont la dégradation du Centre des langues vivantes

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Conformément à ses engagements pris en juin 2018 à l’occasion d’une visite à Grenoble, la Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Frédérique Vidal, vient de confirmer le versement d’une subvention exceptionnelle de 1 220 000 euros à l’Université Grenoble Alpes pour couvrir la totalité des coûts engendrés par les blocages et les dégradations dont la rénovation complète du Centre des langues vivantes de l’Université Grenoble Alpes. Cet équipement de formation de 2700 m2 avait été entièrement dégradé suite à son occupation par des étudiants contestataires de la loi ORE en mai dernier. Sont également pris en charge la prime spécifique attribuée aux personnels impactés et les frais de sécurité et de gardiennage.
"Ce que vous avez vécu est tout simplement inadmissible. Nous avons souhaité que pas un euro ne soit pris sur vos activités de recherche, d’enseignement et d’innovation. Nous prendrons en charge le coût de ces dégradations." avait déclaré Frédérique Vidal lors de sa visite des locaux le 13 juin 2018.

"Je tiens à remercier la Ministre Frédérique Vidal de nous accorder la totalité des remboursements demandés suite au chiffrage effectué par l’établissement dont la rénovation du Centre de langues vivantes (CLV). Je remercie les services pour les efforts engagés pour ne pas pénaliser trop longtemps les étudiants et remettre en état le bâtiment dans les meilleurs délais – pour la rentrée universitaire 2019. Je regrette que nos étudiants et nos personnels en aient été privés pendant plusieurs mois. Ces atteintes au bien public commises par quelques individus sont inacceptables." déclare le Président de l’Université Grenoble Alpes (UGA), Patrick Lévy.

Rappel des faits

Le 25 mai 2018, la direction de l’Université Grenoble Alpes découvrait le CLV entièrement dégradé suite à son occupation par des étudiants contestataires de la loi ORE. L’UGA condamnait fermement ces actes et portait plainte pour atteinte aux biens publics. En effet, la quasi totalité des sols, plafonds, murs du CLV avaient été taggés, les amphis avaient été également dégradés, les matériels multimédias avaient été volés ou détériorés. Une estimation des travaux effectuée par les équipes techniques de l’UGA a permis de demander au ministère une subvention de 600 000 euros pour une remise en état rapide, chiffrage conforme à la première estimation faite le jour même dans le cadre du dépôt de plainte par l’université. Des travaux plus conséquents seront effectués en 2020 sur des crédits du Contrat de Plan Etat Région (CPER). La subvention restante permet de couvrir d’autres dégradations, une prime exceptionnelle aux personnels touchés et les frais de sécurité et de gardiennage.

Calendrier de la rénovation du CLV

Afin de ne pas pénaliser trop longtemps les étudiants, une réouverture du CLV pour la rentrée universitaire prochaine en septembre 2019 sera permise grâce à une première remise en état effectuée par l’établissement pour un montant de l’ordre de 620 000 €. Cette première phase permettra d’ouvrir à nouveau les locaux de formation aux étudiants.

Par ailleurs, la rénovation technique globale du bâtiment (thermique, acoustique, fonctionnelle) et sa reconfiguration d’ensemble sont programmées dans le cadre du CPER en 2020 à hauteur d’environ 2 M€. Cette deuxième vague de travaux ne commencera pas avant le milieu d’année 2020.
 
Publié le4 décembre 2018
Mis à jour le27 avril 2022