Inauguré en 2015, le Centre spatial universitaire de Grenoble (CSUG) est une plateforme spécialisée
dans la construction de nanosatellites qui fait collaborer des chercheurs, des étudiants et des
industriels.
Alors qu'un satellite standard pèse facilement plusieurs centaines de kilos, le poids d'un nanosatellite varie entre 1 et 30 kilos. Ces petits gabarits, concentrés de hautes technologies intégrant des instruments scientifiques eux-mêmes miniaturisés, offrent un potentiel considérable : ils sont moins gourmands en énergie et le prix moyen de leur conception est estimé entre 1 et 3 millions d'euros contre plusieurs centaines de millions d'euros pour les engins classiques. Leur fabrication est également beaucoup plus rapide, entre deux et cinq ans.
D'abord considérés comme des objets pédagogiques ou destinés à expérimenter rapidement et à bas coût des technologies nouvelles, les nanosatellites connaissent un nouvel essor depuis une dizaine d'années. "Ces petits satellites permettent d'ouvrir le secteur à de nouveaux acteurs et d'assurer des missions ponctuelles et ciblées ne justifiant pas le lancement ou la mobilisation de ‘gros satellites’ très chers", explique Mathieu Barthélémy, astrophysicien à l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (IPAG) et directeur du CSUG. Les missions scientifiques qui peuvent être assignées à ces modèles réduits sont très variées : observation scientifique, cartographie, détection de particules, télécommunications, expérimentations en orbite... Lancés en constellation de plusieurs dizaines de satellites, ils sont également des instruments de surveillance très performants, pour la prévention des avalanches ou des incendies de forêts par exemple.
Autre avantage : ils demeurent sur orbite un à deux ans avant de chuter et de se désagréger dans l’atmosphère, ce qui simplifie grandement les problématiques liées à la gestion des déchets spatiaux.
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