Retour d’échantillons martiens : un prototype ultra-sécurisé conçu à Grenoble
Sciences et technologies
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Jusqu'à ce jour, jamais un gramme de sol martien n’a pu être analysé sur Terre. L’invention d’Alexandre Simionovici, enseignant-chercheur de l’Université Grenoble Alpes à l'Institut des sciences de la Terre (ISTerre), pourrait permettre d’y parvenir dans les années qui viennent.
Dès les années 2000, la mission franco-américaine "Mars sample return" prévoyait le prélèvement d’échantillons martiens et leur retour sur Terre, mais ce projet, trop complexe, a été abandonné en 2009. Alexandre Simionovici a alors conçu un bidon ultra-sécurisé breveté par le Centre national d’études spatiales (CNES) pour transporter les grains de sol prélevés sur Mars. Ce projet est basé sur une méthodologie originale de micro-analyse par rayons X, Raman et infra-rouge, qui a été testée au cours de plusieurs campagnes de mesure au Synchrotron Européen de Grenoble (ESRF), en collaboration avec Laurence Lemelle du Laboratoire de géologie de Lyon et Pierre Beck de l'Institut de Planétologie & d’Astrophysique de Grenoble.
Ce porte-échantillon est composé de 3 chambres imbriquées de façon complètement étanche afin de respecter les normes imposées par les conditions de protection planétaires. En effet, il est nécessaire de protéger à la fois l’échantillon de l’atmosphère terrestre mais aussi notre planète de cette matière extra-terrestre. D’abord conçues en résine puis en inox, ces poupées russes embarquent des capillaires ultra-propres qui contiendront quelques centaines de microns de sol martien. Une fois arrivées sur Terre, les échantillons pourraient être analysés à l'ESRF.
En 2020, une nouvelle mission sur Mars est prévue par la NASA, afin de rapporter environ 300g de sol et d’atmosphère. Le CNES espère fortement y participer avec ce porte-échantillon unique en son genre. L’objectif est de taille : contribuer aux recherches des exo-biologistes, qui cherchent à découvrir les possibles traces d’une vie passée voire actuelle sur Mars.
Ce porte-échantillon est composé de 3 chambres imbriquées de façon complètement étanche afin de respecter les normes imposées par les conditions de protection planétaires. En effet, il est nécessaire de protéger à la fois l’échantillon de l’atmosphère terrestre mais aussi notre planète de cette matière extra-terrestre. D’abord conçues en résine puis en inox, ces poupées russes embarquent des capillaires ultra-propres qui contiendront quelques centaines de microns de sol martien. Une fois arrivées sur Terre, les échantillons pourraient être analysés à l'ESRF.
En 2020, une nouvelle mission sur Mars est prévue par la NASA, afin de rapporter environ 300g de sol et d’atmosphère. Le CNES espère fortement y participer avec ce porte-échantillon unique en son genre. L’objectif est de taille : contribuer aux recherches des exo-biologistes, qui cherchent à découvrir les possibles traces d’une vie passée voire actuelle sur Mars.
En vidéo
Le CNES a réalisé une vidéo courte (5 min) présentant le bidon ultra-sécurisé conçu à ISTerre pour transporter les grains de sol prélevés sur Mars. (© CNES) Publié le30 novembre 2016
Mis à jour le8 février 2017
Mis à jour le8 février 2017
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