Portrait(s) de France(s), un rendez-vous thématique pour aborder les grands enjeux de la présidentielle 2022. Dans cet épisode, focus sur la transition énergétique.
Portrait(s) de France(s), un rendez-vous thématique réunissant articles inédits, cartographies et podcasts, pour aborder les grands enjeux de l’élection présidentielle de 2022.
L’édito de Patrick Criqui
Le prochain quinquennat sera un moment de vérité pour les politiques climatiques. Car en 2027, il ne restera que trois ans avant l’horizon fixé par la Commission européenne pour son objectif de réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre. Vérité pour la France et ses générations futures, vérité également pour ses voisins qui, comme l’Allemagne, adoptent des voies différentes sur le chemin de la neutralité carbone.
Le bilan de la politique climatique des cinq dernières années est en débat, plus pour ce qui concerne les résultats que sur les intentions et feuilles de route. En 2021, les jugements du Tribunal administratif de Paris et du Conseil d’État ont enjoint l’État à réparer les dommages occasionnés par le non-respect de ses objectifs climatiques. Mais, dans le même temps, la France apparaît en très bonne place dans les classements internationaux des performances environnementales et climatiques.
Dans la campagne, émergent déjà les questions qui seront cruciales pour la poursuite de la transition énergétique.
La plus urgente concerne celle des prix de l’énergie au consommateur, dans un contexte européen de volatilité et de hausse structurelle. Les conséquences en sont difficilement soutenables pour les ménages les plus modestes. Et elles rendent beaucoup plus difficile l’introduction d’une tarification du carbone.
La deuxième question, moins visible aujourd’hui, porte sur la gestion des aides de l’État, pour les opérations de rénovation ou le déploiement des énergies renouvelables. Les aides existantes sont nécessaires, mais elles sont devenues complexes, parfois génératrices d’effets d’aubaine. Et se pose la question de leur financement…
Évidemment, la question la plus épineuse demeure celle de la relance ou bien de la sortie du nucléaire. Elle se posait déjà dans la campagne de 2017. On aurait pu penser qu’Emmanuel Macron diffèrerait les décisions sur le nucléaire pour l’après-élection. Ce n’est pas le cas et cette élection présidentielle aura dès lors valeur de test.
Le nucléaire pèse peu dans le bilan énergétique mondial, avec 10 % de l’électricité utilisée dans le monde en 2020 - Shuttestock
Nucléaire en France : un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… ?
Le prochain quinquennat devra répondre à ces deux questions sur le nucléaire : combien de temps doit-on exploiter le parc existant ? Par quels moyens de production remplacer les vieilles centrales ?
Énergies renouvelables : la nécessité d’un réseau électrique plus intelligent
Pour intégrer les énergies renouvelables, à la production variable dans le temps, le réseau électrique doit devenir intelligent et inciter les consommateurs à adapter leur comportement.
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La crise du Covid-19 vient jouer un rôle d’accélérateur dans le questionnement des jeunes sur leur façon de vivre. Shutterstock
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